• Source : Gymnet.org

    Attention, il peut tout de même rester quelques fautes techniques !
    Penser en particulier à bien lancer les bras (antépulsion)
    au moment de l'impulsion sur le trampoline ou le tremplin.

     


                        Photo 1
    Course
    Accélération progressive (25m maxi), pour arriver sur le tremplin ou le trampoline à la vitesse maximale.Le regard est dirigé vers la table de saut.


                      Photo 2
    Pré-appel.


                      Photo 3
    Impulsion
    Avec un tremplin, il faut frapper le dernier tiers du tremplin (partie où l'élasticité est optimale).
    Une antépulsion efficace permet d'améliorer l'exécution du saut


                      Photo 4
    1er envol
    Le corps est alors en position de courbe concave en avant.
    Une légère courbette va permettre d'aligner les segments du corps durant le 1er envol. Cet mouvement est très important pour permettre un 2ème envol correct et ample, et nécessite que l'entraîneur y porte toute son attention par des exercices éducatifs adaptés.


                      Photo 5
    Pose des mains corps aligné et gainé. Le regard est dirigé sur les mains.


                      Photo 6
    Impulsion bras, rebond sur la table de saut, le corps reste parfaitement gainé et aligné.
    Contrairement à une idée reçue, aucune courbette n'est nécessaire à ce moment si le 1er envol a été bien exécuté.


                      Photo 7
    2ème envol
    Le corps reste toujours bien gainé et aligné.

     


                      Photo 8
    Préparation à la réception. Le regard commence à chercher des repères visuels.


                      Photo 9
    Réception
    Loin de la table de saut : la distance l'un des indicateurs d'un saut réussi, et appréciée par les juges.

     

    Analyse biomécanique

    Photo 1
        La course permet d'emmagasiner une certaine quantité de mouvement. Celle-ci doit être suffisante pour permettre l'exécution de la figure.

        Une étude (Krug & Fetzer, cf. "Gym Technic" n°22, janvier-avril 1998) réalisée à l'occasion des Championnats du Monde de 1997 a montré une corrélation entre la vitesse de course et la note finale donnée par les juges (exception faite des sauts en Yurchenko).
        Il parait donc clair qu'une vitesse maximale en fin de course est indispensable pour un saut bien exécuté (pour les sauts "en lune" tout au moins).
     

    Photo 3
        Frappe des pieds sur le tremplin. Durant cette phase très importante, le sportif emmagasine de l'énergie élastique (principalement dans les tendons), énergie qui sera ensuite restituée lors de la phase de poussée. Le tendon d'Achille en particulier renvoie 90% de l'énergie stockée.
        Le tremplin emmagasine également de l'énergie élastique (grâce à ses ressorts) sous la pression du poids de l'athlète. La libération de toute cette énergie élastique permet d'atteindre une hauteur et une vitesse de décollage plus élevées qu'avec les membres inférieurs seuls.

         On entend souvent dire que lors de l'impulsion sur le tremplin le bassin doit être en arrière des appuis. Comment expliquer alors qu'il se trouve en avant pour permettre la poussée excentrée qui sera à l'origine de la rotation transversale ?
        En réalité l'impulsion sur le tremplin prend un certain temps, même si elle paraît instantanée à un observateur extérieur. C'est donc une erreur de ne prendre en considération QUE le moment de l'arrivée sur le tremplin.
        A l'arrivée sur le tremplin, le bassin est effectivement en arrière des pieds. Mais au moment du décollage, il s'est déplacé et se trouve en avant des appuis.

        Lors d'une impulsion, pendant la phase où les pieds sont en contact avec le tremplin, le centre de gravité suit un arc de cercle (secteur d'impulsion). Du point de vue biomécanique, ce que l'on appelle "impulsion" correspond donc à la phase comprise entre le contact initial des pieds avec le tremplin et le décollage des pieds du tremplin. 

    Photo 4
        Rotation transversale en raison de la position excentrée du centre de gravité (en avant du polygone de sustentation) et du blocage de l'extrémité distale.

        Création d’une rotation par une poussée excentrée. Le sens de la rotation dépend de la direction de la force de poussée par rapport au CG. Ici, la direction de la force de poussée passe  en arrière du CG, ce qui permet de créer une rotation vers l’avant (D’après Piard,1987).

    •  

       

     

     

        Le décalage du centre de gravité légèrement en avant du polygone de sustentation suffit à créer la rotation transversale (le renversement). La courbette avant la pose de mains participe également à cette rotation (transfert de masses). 

    Photo 4
        En théorie il devrait y avoir une antépulsion efficace au moment de l'impulsion, afin de participer à l'élévation du corps et de moins perdre d'énergie lors de l'impulsion (transfert de moment cinétique), ce qui peut faire la différence sur un saut. Dans la pratique, peu de gymnastes féminines effectuent réellement cette antépulsion, soit parce qu'elles n'ont pas été habituées à travailler de cette manière, soit parce qu'elles ne se sentent pas à l'aise sur ce mouvement.

         La trajectoire du centre de gravité ne peut plus être modifiée après le départ du tremplin. Si elle est trop basse, les bras seront pliés sur la table de saut, l'impulsion bras sera soit "violente", soit au contraire complètement ratée, compromettant de toute façon la réalisation du 2ème envol.

            Si la trajectoire est trop haute, les mains vont simplement effleurer la table de saut, et le saut va se transformer en salto avant tendu, avec une forte probabilité de sur-rotation à l'arrivée. 

    Photos 4 et 5
        Légère courbette permettant de réaligner le corps (qui était en position de courbe concave en avant au moment du départ).
       Cette courbette se fait AVANT la pose des mains (durant le 1er envol), et certainement pas pendant.
     

    Photos 5 et 6
        Pose de mains et impulsion bras sur la table de saut. La ceinture scapulaire effectue la grosse partie du travail d'impulsion. Il est indispensable que le corps soit particulièrement bien aligné et gainé (blocage des articulations) à ce moment, afin que l'énergie accumulée (course) puisse être restituée en un rebond efficace, et que le 2ème envol soit ample et haut. 

    Photos 7 et 8
        La trajectoire du centre de gravité ne peut plus être modifiée une fois que le corps n'est plus en contact avec la table de saut. 

    Photo 9
    Réception stabilisée.

    >>> retour au sommaire de Techni-Gym

    Partager via Gmail

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique